*Valik menas labons leig e lib in dinits e dets

Plusieurs sites web donnent comme version Vp de l’article premier de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme le texte suivant:

Valik menas labons leig e lib in dinits e dets. Givons lisäls e konsiens e mutons dunön okes in flenüg tikäl.

Soumettons cela à une petite analyse lexico-grammaticale.

*Valik menas labons leig e lib in dinits e dets.
Valik:tous, comme adjectif. Non décliné (pas de a,e,i final), donc un nominatif. Sans doute y a-t-il un sujet au nominatif un peu plus loin dans la phrase.
menas:Construit sur men(Alld. Mensch), l’homme(en tant qu’être humain). Ici avec un a génitif, et le s du pluriel:On parle du ou de la xxx des hommes.
labons:ils-ou-elles ont. Appelle un accusatif: ils ont quelque chose.
leig:l’égalité. Au nominatif. Sans doute le valik du début se rapport à leig.
e:et
lib:la liberté. Au nominatif aussi.
in:en,dans,à.
dinits:rang, dignité. Au pluriel. Au nominatif, mais bon, on est juste après la préposition in et les prépositions du Vp nulik commandent un nominatif: Le point de vue des non-germanophones sur cette question a fini par prévaloir.
e:et.
dets:droite,droit,qui est à droite. Au pluriel (s) et nominatif, donc dépendant du in. Mais droite!?? Je pense que trop de langues entretiennent la confusion entre la droite et le droit. Admettons que le traducteur se soit trompé et prensait au droit:git (au sens de c’est mon droit, pas au sens de la science juridique, qui serait gitav).

Bon, nous avons tous les mots de la première phrase.
Nous avons un sujet(nominatif non régi par une prépostion): Tous l’égalité et la liberté. Ou peut-être toute la liberté et toute l’égalité.je pense que le Vp autorise ce genre de “factorisation”.
Nous avons un verbe: ont, conjugué à la 3ème p. du pluriel, ce qui correspond au sujet identifié plus haut.
Mais le verbe avoir est transitif. Il demande un objet. On a quelque chose. Ici le quelque chose manque, si l’objet était présent on aurait un accusatif en i. On le cherche vainement. En principe, en français comme en Vp, on n’a pas tout court. Quoique, on peut imaginer un usage du style: on a ou on n’a pas. Donc attendons.
Il nous reste encore à caser le des hommes, ainsi que le complément in dinits e dets.

Je comprends la phrase comme:

*En dignités et en droits, toute l’égalité et toute la liberté des hommes ont.

Mouais. Pas terrible. Les mots sont du Volapük, mais la phrase, pas trop.
La deuxième phrase ne peut qu’être plus lisible. Voyons:

*Givons lisäls e konsiens e mutons dunön okes in flenüg tikäl.
givons:ils-ou-elles donnent.
lisäls:la raison,mais au pluriel. Nominatif.
konsiens:la conscience,mais au pluriel. Nominatif.
mutons:ils-ou-elles doivent
dünön:servir
okes:ok est le pronom réflexif (Comme en français: se). Ici au datif (e) pluriel (s): À eux-mêmes?
flenüg:amitié, sur flen(ang. Friend).
tikäl:esprit, sur tik:pensée (ang. Think?).

Tentons de recoller les morceaux:
sujet? les raisons et les consciences.
verbe? donnent, ainsi que doivent servir.
On a ici sans doute deux sous-phrases liées par un e.
(1) givons lisäls e konsiens: les raisons et les consciences donnent
e
(2) mutons dünön okes in flenüg tikäl: il doivent se servir (eux-mêmes) en amitié esprit.

À nouveau, ca ne passe pas:

*Les raisons et les consciences donnent et il doivent se servir en amitié esprit.

La phrase recopiée par une dizaine de blogueurs (voire peut-être aussi quelque professionnels du journalisme) et que l’on fait passer pour du Volapük est un bricolage hasardeux. L’auteur initial est d’ailleurs moins à blâmer que les perroquets qui ont tout repris sans rien vérifier, et qui ont l’outrecuidance ensuite, de marquer Volapük à côté de ce charabia. Pas étonnant après ça que les espérantistes et les danois disent Volapük là où les francais disent chinois (C’est du chinois!).

Bons, tentons de remettre de l’ordre en utilisant les mots donnés, mais en revoyant la grammaire.

MENOD:CORRECTION .

*Valik menas labons leig e lib in dinits e dets.
Tous les hommes sont libres et égaux en dignité et en droit?
Mens valik binons libs e leigs in dinits e gits.
Mens:Au nominatif. Pas de a!
valik:En général on met l’adjectif immédiatement après le nom qu’il complète. Et nous autres francophones évitons au passage la nécessité de décliner!
binons:Sont
libs e leigs:libres et égaux
in dinits e gits:en dignités et en droits.
Si on insiste pour dire: ont la liberté et la dignité, alors il faut un accusatif en i à la fin des choses que les hommes ont:
Mens valik labons libi e leigi in dinits e dets.

* Givons lisäls e konsiens e mutons dünön okes in flenüg tikäl.
Ils sont doté de raison et de conscience et doivent se servir les uns les autres dans un esprit d’amitié?
Labons lisäli e konsieni e mutons dünön oles in tikäl flenüga.
Labons:Ils-ou-elles ont.
lisäli e konsieni:la raison et la consience, mais comme objet de ils ont, donc avec un i indiquant l’accusatif.
e mutons dünön: et il doivent (se) servir
olis:dans un texte plein d’idéal sur le genre humain, le pronom réciproque ol est certainement plus adapté que le pronom égoiste ok (okik: égoiste!): Les uns les autres plutôt que à eux mêmes. Ah, on sert quelqu’un ici, pas à quelqu’un, je préfère l’accusatif au datif. Mais on peut admettre le datif oles aussi, dans ce cas ils serviraient les uns aux autres.
in tikäl flenüga: dans un esprit d’amitié plutôt que *in tikäl flenüg:*dans un esprit-amitié.

Ces deux phrases étant rétablie dans un état qu’on espère meilleur que l’original, il me tient à coeur d’exprimer toutes ma gratitude au traducteur pour son effort louable, et de lui présenter toutes mes excuses pour cette exposition laborieuse des menus défauts qui alourdissait son œuvre. Qu’il ne prenne pas offense de mes longueurs, mon objectif n’était pas de l’accabler de critiques ni de le tourner en ridicule, mais de proposer au lecteur une petite explication grammaticale du Volapük, un peu différente de celles que nous ont laissées les pères du Vp, et qui supposent du lecteur une connaissance préalable du grec et du latin!

En espérant avoir atteint cet objectif et avoir été utile à quelqu’un dans son apprentissage du Volapük:

Glidis!

PS:
Il n’est pas exclu que la traduction défectueuse présentée comme vp soit en fait une traduction tout-à-fait correcte dans l’une des langues dérivées du vp. Je reconnais humblement n’avoir pas fait mon travail de recherche sur cette question subsidiaire.

PPS:
Les linguistes marquent d’une astérisque les formes fautives lorsqu’ils veulent faire le constraste avec les formes grammaticalement correctes. Donc si mes lecteurs se demande pourquoi cet article est parsemé de petites étoiles: C’est juste que je m’la pète et je fais semblant d’être un pro.

Hüm Volapüka

Hüm: L’hymne (avec ü=y car l’allemand dit üpsilon, et avec aussi une réduction monosyllabique)
Volapüka: Volapük avec un a génitif, soit, du Volapük.

Le volapük a son hymne, publié en 1884: Un texte de Frank Zorell [Vükiped], sur une composition de nul autre que Johann Martin Schleyer lui-même.

La partition est publiée sur le site de la Bibliothèque Nationale de Bavière, institution dont la chorale du personnel a aussi produit un enregistrement moderne de notre hymne. On en trouve un mp3 sur leur site.

Notons que le Volapük est double (au moins!), puisqu’il en existe une version rigik (originale) et une version nulik (nouvelle), ainsi en va-t-il de son hymne également, dont les paroles retravaillées en nulik sont disponibles depuis 1933 grâce aux effort de l’inévitable Arie de Jong.

Cette introduction étant faite, entrons dans le vif du sujet: Le texte original de Zorell. Comme d’habitude, nous donnons le volapük en gras, suivi de notes de vocabulaire et de grammaire.

Sumolsöd stäni blodäla! – sum:prendre ici à l’impératif öd du vous, ols. – stän:étendardblodäl:fraternité, construit sur le mot blod, frèresaisissez l’étendard de la fraternité
Dikodi valik hetobsdikod:discordevalik:universelle – hetön:haïrnous haïssons la discorde universelle
Tönöls jüli baladäla, – tönön:tenir ferme, mais ici, avec öls c’est un participe présent actif, au pluriel(s), donc, avec un sujet pluriel (le Français moderne n’accorde pas les participes présents): tenant ferme jül:Le dictionnaire de Kerckhoffs a écran, mais dans le sens de ce qui fait écran, ce qui protège. Jül=shield en anglais, soit bouclierbalad:uniontenant ferme le bouclier de l’union
Volapüke kosyubobs, – syubön: se réjouir et kosyubobs nous nous réjouissons ensemblevolapüke: Volapük au datif: à la langue du monde. – Nous nous réjouissons au sujet du Volapük
Vokobsöz ko datuval: – vok:cri, ici avec nous, et conjugué avec le super impératif (öz:jussif) – ko: avecdatuval: l’inventeur-en-chef (le simple inventeur datuvel est promu en suffixant al au lieu du el) en général c’est Schleyer qui est désigné ainsi.  – Quoi!? Nous ne crierions pas avec M. Schleyer
„Menade bal, püki bal“!Menad:humanitébal:unepük:langueÀ l’humanité une, une seule langue.

Kis also, kanos koblodönkis:quoi also:alorskan:savoir/pouvoir, avec os pour le sujet neutre –koblodön: faire fraterniserQu’est-ce donc qui peut faire fraterniser
Lölika vola menis?lölik:entier cet adjectif placé avant le nom qu’il complémente, il est donc décliné et hérite du a génitif de volavol:monde (=world), au génitif (a): du mondemen:être humain (=alld:Mensch)- les hommes du monde entier?
Kis also kanos menodön, – kis also kanos:quoi alors peut, comme au dessus – menodön:corrigerQu’est-ce donc qui peut améliorer,
Äs pük bal, omsa stadis?omsa:leur stadis:conditioncomme la langue unique, leur condition?
Klu tonodosöz in val:klu:donc – tonodön:retentir, avec ici le pronom neutre os et la marque öz du jussif – val:universComment donc ne retentirait pas dans l’univers
„Menade bal, püki bal!“ – la devise du Volapük – À l’humanité une, une seule langue

Datuvel püka lifomöd,lifön:vivre ici avec le pronom om de rapportant au Datuvel püka, le découvreur de la langue, Schleyer, et la marque öd de l’optatif, marquant le souhait – Vive le découvreur de la langue!
Lifomsöd pakels ota,pakels:les propagateursota:de celle-ci – vivent les propagateurs de celle-ci!
Volapük aiflolomöd,flolön:fleurir on a avec omöd un souhait pour  le sujet Volapük. Mais on a aussi le préfixe ai, soit un a pour le présent suivi d’un i pour l’aoriste, que je tente de rendre par toujours. – Le volapük puisse-t-il toujours fleurir!
E välapüked oma!  e:et – välapüked est construit avec väl:choix et  püked:sentence; l’allemand a le mot Wahlspruch pour devise, qui semble le calque parfait de välapükedoma:saainsi que sa devise
Oibinomöd su talbinön:être au futur (préfixe o) optatif (öd) – su:surtal:terreque soit sur la terre
Menade bale pük bal! – la devise à nouveau, mais cette fois on a pük bal et non püki. Pük langue est le sujet de oibinomöd au vers précédent. – pour l’humanité une, une langue.

Et voilà!

Bon appétit

Pötiti gudik!

Pötit= Appétit, c’est transparent pour les francophones, non? Ici avec le i de l’accusatif, parce que, paraît-il, on sous-entend un je vous souhaite, dont pötiti est l’objet direct.

Gudik: Bon, comme good en anglais et gut en allemand. On peut rappeler aussi que la déclinaison de l’adjectif apposé immédiatement (pas de mots intercalaires!) après (il peut être apposé immédiatement avant aussi, mais cela ne compte pas pour ce que nous avons à dire) le nom qu’il décrit est  facultative. Ce qui veut dire que si on insiste pour décliner même dans cette situation, les experts de la grammaire y trouveront à redire.

Bien manger, avant de parler des ingrédients et de tous les miracles de la cuisine, cela commence par une table dressée proprement et le couvert mis où il faut. Voici le vocabulaire de base regardant cette question:

fidön

Ah, et pour accompagner le bon repas, il convient de lever le verre: À votre santé, sanö!

L’étudiante en langue

Le numéro 4 du journal Rund um die Welt (autour du monde entier) du 15 mai 1889
Dabükat folid se blad Rund um die Welt (Zi vol lölik) tü del 15 mayul 1889

rundUmDieWelt.png

[En-tête du journal]

https://books.google.de/books?id=rBOYup_ZFLAC&lpg=PA164&ots=d3q2ag6JHj&dq=roland%20vutafilik&hl=de&pg=PP1#v=onepage&q&f=true

contient la poésie suivante, en Allemand avec Volapük en regard.
ninon poedati suköl, deutänapüko, volapüko kos.

Je n’ai pas tenté de moderniser ce texte très attendrissant.
No eblüfob nulikön vödemi at, löfafuliköl mödik.

Die Sprachschülerin                     Gepüka julel
von Friedrich Rückert.                  Fa Friedrich Rückert.
                                        Lovepolam fa Anna Kramer in Wien

Komm', spricht das Mädchen, setze Dich  Kömolöd, ofyunel pükof
Und nimm' mich in die Lehre,            E tidolöd obi;
Verhöre Deine Schülerin,                Ofjuleli sesäkoblöd,
Da hast Du die Grammaire.               Labol is glamati!

Gut, spricht er, liebe Schülerin;       Vo! pükom, löfik ofjulel
Allein mir fehlt ein Rüthchen;          Ab flapadin defom;
Wenn Du den Lehrer zorning machst       If tideli zunik mekol --
Wie kühlt er sich das Müthchen?         Liko pönön kanom?

Er soll, spricht sie, für jedes Wort    Sötom, pükof, plo vöd alik
Mich an den Näschen zupfen,             No penolöl, zugön
Und wenn er strenger strafen will,      Len nud u len helems obi --
Mich an den Härchen rupfen.             If vilom lepönön.

Wie, spricht er, sollen für den Mund    Li sötoms, pükom, pla mudil
Die aremn Härchen büssen?               Nud, helem pönadön?
Für jedes Wort, das Du nicht weisst,    Plo vöd deföl alik, nutol
Sollst Du mich ein Mal Küssen!          Obi balna kidön.

Sie lächelt und ihr Lächeln scheint     Smülof e jinos smül ofa
Nicht ja, nicht nein zu sagen;          Sagön ni si, ni no
Er aber lässt das Lächeln sein,         No glifom, kisi malos, e
Und fängt sie an zu fragen.             Sesäkom foviko.

Und alle Wörtchen fragt' er sie,        Vödis valik, fikulikün,
Die ihm die schwersten schienen;        Välom, ofi blüfön,
Allein vergeben ist die Müh'            Ab vanliko binom töbam
Und nichts ist zu verdienen.            Nosi kanom rivön.

Es ist, als ob ein böser Geist          Jinos das lutikäl sembal
Ihr jedes Wörtchen sagte                Vödis vo ninsagom,
Denn gleich ist ihre Antwort da,        Ibo gepükof foviko,
Noch eh' er recht sie fragte.           Büfo säk pafinom.

Bis endlich Amor seiner sich            Fino Amor koliedi
Erbarmt und er erstaunet,               Labom -- binos stunik:
Als der drei leichte Wörtchen nur       Ome vödis tel ninsagom,
Ihm in die Ohren raunet.                Binoms nefikulik:

Er fragt: Wass heisst: Ich liebe Dich?  Nu sagolöd: Löfob oli!
Das wollte sie nicht wisse,             Simoluf nenolön,
Da musste sie ihm jedes Wort            E ämutof plo vöd alik
Mit einem Kusse büssen.                 Dub kids nu pönadön.

 

Je voulais encore ajouter que le double sens du mot langue dans ma traduction du titre n’existe pas dans la version allemande ni dans la version en Volapük. Vu le sujet du texte, elle s’imposait pourtant, je n’ai pas pu résister.
Et pour ne point effrayer ceux qui voient le mal partout il me semblait important aussi de traduire julel par étudiante et non par écolière.

En parcourant le Volapük Reader page 6

In konlet tiämü: Esperanto se Bukem Nütik Lösteräna, tuvoy:
Dans la collection intitulée Esperanto de la Bibliothèque Nationale d’Autriche on trouve:

Mitchell, Frederic W.  A Volapük reader. – Boston, Mass. 1891

Emaipadükob buki at, pade: 6 e palanob fa at.
J’ai ouvert ce livre à la page 6 et m’en suis inspiré.

Dins valik kels nidons no binons golüdik.
Tout ce qui brille n’est pas or.
Dins=Dinge en allemand, things en anglais: les choses.
Val est la racine pour tout (all/alle en anglais/allemand). Valik=tous.
kels nidons: Qui (pluriel) brillent.
Golüdik: On reconnait Gold.
Krüt binon nefikulik ab lekan binon fikulik.
La critique (krüt) est facile mais l’art (lekan) est difficile(fikulik).
Kan (=can en anglais): pouvoir. Le– est un augmentatif: le super-pouvoir c’est l’art!
Fikulik: Difficile, nefikulik: le contraire de fikulik: facile!

Kisi maloy seilön?
Pourquoi y a-t-il écrit “silence”?
Malos: Mal rappelle l’allemand malen, peindre/dessiner. –oy indique le sujet on.
Seilön: se taire.
Littéralement: Pourquoi on écrit se taire.

Seilön binon gepükön ute kel pükon sen lisäl.
se taire est répondre à celui qui parle sans raison.
Ute est ut, celui, et finit ici avec un e, marque du datif. Donc: à celui.
Kel: qui.

Alim vilon vedön bäledik, ab nek vilon binön bäledik.
Tout le monde veut devenir vieux mais personne ne veut être vieux.
Alim: Tout le monde
vilön: vouloir, ici sans les deux points, vilon: veut.
vedön: devenir, comme en allemand: werden
bäledik: vieux.
ab: mais
nek: personne
binön: être (comme en allemand: ich bin).

Pük kiom binon nefikulikün?
Quelle est la langue la plus facile?
Pük: Comme en anglais speak. La langue. Comme dans Volapük, la langue du monde(vol=anglais world).
Kiom: Laquelle.
Binon: est.
Nefikulikün: On part de fikulik, difficile. On prend son contraire, nefikulik. On ajoute le suffixe –ün du superlatif: nefikulikün, la plus facile.
Sur ce blog les réponses autres que le Volapük ne sont pas acceptées.

Volapük binon-li nefikulikum ka Sperantapük?
Le volapük est-il plus facile que l’Espéranto?
Nefikulikum: on a pris le même adjectif nefikulik, facile, mais on a ajouté le suffixe –um du comparatif: nefikulikum, plus facile
Ka: que, lorsqu’on fait une comparaison. Plus facile que.
Sur ce blog les réponses autres que lesi! ne sont pas acceptées.

Glidis!

 

 

Le Volapük, combien de formes verbales?

On dit que le volapük a plus de cinquante mille formes verbales.
Sagoy das volapük labon mödikum ka luldegmil värbafomis.

Examinons cela! Xamolsöd  ati!

Notre référence (consultable ce jour, sans garantie pour la suite)
Jon obas (kontolöla adelo, no labos garani  fovo)
(en Espéranto) Enkonduko al Volapuko de Ed.Robertson
(Sperantapüko) Ninduk Volapuka fa Ed.Robertson

http://mi.anihost.ru/Volapuk/Esperant/robert.htm

donne même le chiffre de cinq cent mille.
givon sägö mödi: lultummil.

Le verbe en volapük a =8= temps:
(1) présent,   marqué par -a- (ou le plus souvent rien du tout)
(2) imparfait, marqué par -ä-
(3) parfait,   marqué par -e-
(4) futur,     marqué par -o-
(5) futur parfait,  ” par -u-
(6) plus-que-parfait,”par -i-
(7) futur antérieur, “par -ö- ainsi que
(8) futur antérieur parfait, marqué par -ü-.

Il a la possibilité de constuire un passif en préfixant -p-. =2= possibilités.

On peut marquer un aoriste en utilisant -i-. =2= possibilités.

On peut utiliser la syllabe -li- pour l’interrogatif. =2= possibilités.

L’impossibilité est indiquée par le subjonctif -la-. =2= possibilités.

Il y a =5= modes:
(1) indicatif
(2) conditionel marqué par -öv-
(3) optatif (impératif du souhait) marqué par -ös-
(4) impératif normal, marqué par -öd- ainsi qu’un
(5) jussif (impératif impérativement impérieux: Ou je l’imprime sur ta face!).

Et maintenant les pronoms. J’en compte =15= qui puissent être collés au verbe pour le conjuguer:

                   singulier             pluriel
1-ère personne     (1)     ob            (2)     obs
2-ème personne     (3,4,5) ol, or, og    (6,7,8) ols, ors, ogs
3-ème personne
    "  masculine   (9)     om            (10)    oms
    "  féminine    (11)    of            (12)    ofs
    "  neutre      (13)    on            (14)    ons
    "  syntaxique  (15)    os

On a enfin les infixes -ik- et -ük- permetant de changer la transitivité des
verbes (=3= possibilités).

Cela nous fait jusqu’à présent:

[temps]x[passif]x[aoriste]x[li]x[la]x[mode]x[pronom]x[transitivité]
=      8  x  2  x  2  x  2  x  2  x  5  x  15  x  3
= 28800.

Il convient d’ajouter les participes (ils se terminent on -öl-) et se comportent
comme des adjectifs (ils se déclinent en =4= cas et =2= nombres).
On peut laisser tomber l’interrogatif et le subjonctif et ne reternir des modes
que les non-impératifs; les pronons ne jouent pas non plus:

[temps]x[passif]x[aoriste]x[mode]x[transitivité]x[cas]x[nombre]
=      8  x  2  x  2  x  2  x  3  x  4  x  2
= 1536.

On ne doit pas non plus oublier l’infinitif qui, certainement, peut garder les
temps, ainsi que les marques du passif et de l’aoriste. La transitivité reste:

[temps]x[passif]x[aoriste]x[transitivité]
=      8  x  2  x  2  x  3
= 96.

Cela nous donne un grand total de 30432 formes verbales. Je ne veux pas exclure d’avoir oublié l’une ou l’autre dimension qui multiplierait encore ce nombre: Je suis un débutant en matière de Volapük et peut-être devrai-je revisiter ce billet à l’avenir!

Glidis!

 

Glidis

est le mot pour se saluer en Vp.

Glid rappelle l’anglais to great et l’allemand grüssen. C’est la racine du mot glidis. Le i et le s de la fin sont respectivement demandés par la grammaire et recommandés par l’excès de salutations disponibles:

  • Un i pour l’accusatif (l’Espéranto fait pareil et met aussi le n de l’accusatif à saluton). Il paraît que c’est parce “salutations” tout seul est là parce qu’il y a implicitemnt une phrase complete du genre “revevez mes salutations” ou “je vous adresse mes salutations” dans la tête du locuteur, mais qu’il est tellement fainéant qu’il n’arrive á baragouiner que “salutations”. La qualité d’objet direct du mot salutations n’est pas perdue avec “je vous adresse mes”, il convient donc d’en marquer l’accusatif avec un i.

Et

  • un s parce que j’envoie plusieurs salutations à la cantonnade et pas qu’une seule. Les volapükistes sont riches en salutations. Et pauvres en amis volapükistes à saluer, malheureusement.

Voilà, on sait saluer (glidön) en Vp. On peut saluer de la même manière pour se quitter.

Glidis!